Enseignante-chercheure syndiquée dans une université publique en France : d'un engagement local à l'engagement national.
Nathalie Lemarchand  1@  
1 : Laboratoire Dynamiques Sociales et Recomposition des Espaces
Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis

C'est en m'appuyant sur mon expérience d'enseignante-chercheure d'abord dans une université de l'ancien bassin minier français, l'université de Valenciennes, puis dans la banlieue parisienne, l'Université Paris 8 (Vincennes-St-Denis) que je propose de considérer la notion d'engagement en géographie.
Ma prise de fonction comme maîtresse de conférences à l'université de Valenciennes s'est accompagnée d'un engagement syndical qui s'est traduit quasiment en même temps par la responsabilité locale du syndicat au sein de mon UFR. Dans cet engagement, le lieu, l'université de Valenciennes et le territoire, le Valenciennois, mais aussi ma situation singulière, seule géographe titulaire dans une université s'affranchissant encore de la « tutelle » lilloise, forment un contexte explicatif de cette première étape et échelle d'engagement. Impliquée dans les instances universitaires locales, il va m'apparaitre rapidement important de rapporter cette réalité locale, partagée par d'autres collègues à la même échelle dans d'autres établissements d'enseignement supérieur à l'échelle nationale. C'est ainsi que je vais m'engager sur les listes syndicales aux élections nationales du CNU. Par ailleurs, ma situation de « géographe isolée » participait à cette volonté car en termes de recherche, elle m'amena à renforcer ma participation à la commission de géographie du commerce du CNFG qui constitue alors un réseau essentiel, les centres d'études valenciennois étant alors surtout disciplinaires.
C'est ainsi que mon engagement local va se compléter ensuite par un engagement national, dans les instances universitaires et parallèlement au sein du CNFG, dans la commission de géographie du commerce, puis au sein du conseil et du bureau. Cet engagement national se fait à chaque étape par la voie d'élections, sur liste syndicale au CNU, puis au CoNRS. Au CNFG, comme secrétaire puis présidente de la commission de géographie du commerce par une candidature toujours soumise aux membres de la commission, et au conseil comme au bureau, là encore par la voie d'élections.
Désormais mon engagement combine trois échelles : locale, au sein de mon université, nationale, au sein du CNFG et internationale, au sein de l'UGI. Et à chaque fois, ce qui peut sembler être un parcours de carrière d'enseignante-chercheure est un engagement. Car c'est ma formation et mon identité de géographe qui m'a amené à l'observation puis l'analyse des effets d'emboitements qu'il y avait entre ces échelles et à chercher alors à organiser rencontres, débats et action autour des effets que peuvent avoir des choix politiques à l'égard de l'ESR, tels que les forums sur les revues de géographie de langue française, ou plus largement sur la défense de la diversité des géographes et de la géographie avec celles et ceux qui la font.
Ma proposition de communication pose donc l'articulation de l'engagement en lien avec les échelles géographiques : du local à l'international.


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